La bienveillance

Il me semblait difficile de faire un blog sur ma vie de maman au foyer sans évoquer la bienveillance et les choix que j'ai fais concernant l'éducation de mes enfants. Choix qui se sont forgés au fur et à mesure du temps, de mon histoire, de mes lectures, de mes échanges et discussions ... Il faut beaucoup de réflexion, de patience et d'énergie pour opter pour l'éducation positive, c'est vrai. Mais quel bonheur au quotidien... Finalement, les lectures ne font que conforter ce que mon instinct me disait de faire depuis bien longtemps. Mais la société, les avis, l'entourage font tellement pression qu'on se demande si on fait bien. 

Je suis convaincue aujourd'hui que la réponse est OUI ! Et pas parce que c'est une mode éducative ou des méthodes miracles , non, simplement parce que le progrès scientifique concerne aussi l'éducation grâce à l'étude du cerveau des touts petits. Il y a une discipline "Les neuro sciences affectives" qui étudient cela de manière très précise et les résultats de toutes les études, analyses et examens sont formels. Alors, Oui : 

Je punis très rarement. (mais je suis comme tout le monde et loin d'être parfaite, alors quand je suis dépassée, je peux crier et punir aussi).
Je ne force jamais à faire un bisou ou un câlin sans consentement.
Je laisse beaucoup de choix. 
Je ne me fâche pas face à une colère. 
Je ne retaperai jamais si je me fais taper. 
Je fais confiance à mes enfants.
J'explique et je dialogue beaucoup.
Ils ont le droit de pleurer, crier, exprimer une frustration.
Je porte beaucoup aux bras, en écharpe, en porte bébé.
Je peux passer des heures à accompagner l'endormissement.
Je co dodo si besoin.
J'allaite ma mini de 9 mois toujours à la demande.
Je ne laisse pas pleurer.
J'accompagne chaque émotion.
Je respecte au maximum le rythme de mes enfants sans brusquer.

Pour autant, il est nécessaire de préciser qu'éducation positive ne rime pas avec laxisme ! Je peux être ferme, je ne négocie pas face à une décision prise. J'exagère volontairement un exemple mais si par exemple mon fils a décrété qu'il nous voulait pas se laver les dents parce que c'est son corps et que ça lui appartient (pour aller jusqu'au bout de la théorie du consentement etc...), il n'aura pas le choix et partira à l'école avec les dents propres. 
J'ai parfois du mal à ne pas céder face à d'autres demandes. Mais là, je sais que c'est à moi de faire un travail et que ça dépend plus de l'histoire de la naissance de mon grand qu'autre chose.

Tous ces principes ne sont pas forcément évidents à appliquer au quotidien. La fatigue étant souvent présente, ça arrive de s'énerver et perdre patience. Mais je m'explique et m'excuse si besoin. Pas non plus évident face à une société qui prône la séparation dès le plus jeune âge pour dresser un enfant dans le but qu'il sache se débrouiller... Mais qu'en est il de la sécurité affective ?


Un tout petit qui fait une colère ne le fait pas pour embêter ses parents. S'il ne se calme pas, c'est simplement que la zone de son cerveau qui gère les émotions est immature. Ce n'est ni une question de caractère, ni que c'est un enfant mal élevé. C'est simplement biologique. 
On peut donc crier ou punir, ça ne changera pas que le cerveau restera immature. Les touts petits qu'on laisse pleurer longtemps seront souvent des enfants très timides, anxieux, réservés. Le cerveau aura enregistré dès leur arrivée dans ce monde, qu'exprimer ses émotions ne sert à rien car personne ne peut répondre aux appels. 

Punir et frapper un enfant n'a aucune valeur éducative. Peut-être qu'il ne refera pas ce que nous adultes, avons jugé comme étant une bêtise. Mais il ne le refera pas par crainte, et non pas parce qu'il aura saisi l'importance du danger de l'interdit. En outre, il est aujourd'hui prouvé qu'il est possible de provoquer entre autres, des troubles de l'anxiété et de l'estime de soi. Répercussions toujours présentes à l'âge adulte pour beaucoup. Je sais que beaucoup vont répondre "J'ai pris des fessées et je ne suis pas mort". Déjà j'ai envie de dire "Heureusement hein..." et ensuite de répondre par cet exemple : D'autres vont dire qu'ils ont conduit sans s'attacher ou en état d'ébriété et qu'il ne leur est rien arrivé. Est ce qu'on leur dira pour autant "Oui normal, ce sont des ânneries toutes ces lois de sécurité routière".
Non... parce qu'on sait aujourd'hui que les progrès concernant la route sont légitimes et sauvent de nombreuses vies... 
C'est le même principe pour les punitions et violences physiques et/ou psychiques sur des enfants...


Encore une fois, même si j'applique et que j'ajuste en fonction de mes valeurs et de mon foyer, ce n'est pas moi qui décrète tout ça. 

Ce sont bel et bien les avancées scientifiques !


Le point positif, c'est que rien n'est figé et qu'il est tout à fait possible de changer ses manières de faire et que les bénéfices pour l'enfant seront immédiats !

Pour toutes les personnes qui connaissent mes enfants, je crois que je peux dire avec fierté qu'ils sont tendres, affectifs, emphatiques, reconnaissants, à l'écoute... Et que ce soit à l'école, entre amis ou en famille, mon grand de trois ans reçoit énormément de compliments. Ca vaut tout ! Alors bien sûr que parfois il ne voudra pas dire bonjour, qu'il va bouder, qu'il ne va pas tenir en place, qu'il va hurler ou taper s'il n'est pas content. Mais je continuerai dans cette voie pour l'accompagner à chaque fois parce que je le vois évoluer et devenir un enfant en harmonie avec ses émotions. 

Alors si vous voulez en savoir plus ou simplement en discuter, n'hésitez pas. Venez papoter, ou lancez vous dans de la lecture. De mieux comprendre le développement du cerveau, permet de prendre du recul face à une crise parce qu'on comprend son comportement. Il est beaucoup plus facile d'ajuster sa réponse en tant que parent ensuite.

Là aussi, Si je veux, je peux !

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